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ecossais rectifié - Page 3

  • L’ILLUMINISME

     

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    INTRODUCTION:

    A la lecture du Larousse et du Robert, nous apprenons que l’illuminisme est définit comme une doctrine de la croyance à l’illumination intérieure, mais aussi que c’est un terme général pour désigner une doctrine métaphysique et mystique fondé sur la croyance à une illumination intérieure inspirée directement par Dieu et d’indiquer plus précisément que c’est la Connaissance des réalités divines de nature ésotérique supérieure donnant accès au salut et désignée par la Gnose, en citant les cas en particulier pour Jacob BÖHME et Louis-Claude de Saint MARTIN.


    Les titres :

    Le sujet de ce soir mais aussi les cinq titres présentés signifient la même chose pour celui qui pratique la « docte science » sur le chemin de la spiritualité vers l’unité retrouvée appelée la réintégration. Du titre le plus simple au titre le plus ésotérique et secret, ils indiquent le même parcours de l’Homme cherchant, persévérant et soufrant sur le chemin de l’éveil personnel.

    - la Science universelle

    - le Christianisme transcendant

    - La Gnose Johannique, apophatique, non dualiste, de la voie cardiaque

    - Gnose-Apocalypse-Parousie

    Nous commencerons par la présentation de la gnose Johannique, apophatique, non dualiste, de la voie cardiaque. Celle-ci présentée, nous verrons très succinctement les autres.

     

     Les mots utilisés :

    l’utilisation des mots, comme doctrine, réintégration, théosophie, gnose, apocalypse, parousie, occasionnent souvent des troubles de l’incompréhension, voire des rejets parfois violents, de la part des personnes dans l’ignorance de leur sens véritable. Donner du sens aux mots employés, permet d’éviter les rejets catégoriques et le scepticisme dus au manque d’ouverture de la pensée.


    L’esprit ouvert :

    C’est l’esprit ouvert que nous allons aborder ce soir le sujet de l’initiation dans une recherche permanente de sens sur les mots cités.

     

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    Chercher le sens des mots :

    Jeune Apprenti, mon ancien maître spirituel me répétait souvent : « cherche le sens, donne du sens au sens ».

     

    LA GNOSE :

      Le Noùs : l’éveil de la conscience supérieure

    La gnose peut être définie comme un éveil de la conscience supérieure par opposition à la conscience ordinaire ; nous en parlerons plus loin. On désigne la gnose comme la fine pointe de l’âme ou Esprit.( le Noùs).

     L’éveil de la conscience :

    La gnose n’est pas un savoir surajouté, mais une conscience de plus en plus vive à chaque pas sur le chemin de l’éveil ; c’est avoir une oreille et un corps attentifs à la proximité de l’Etre .La gnose de Jésus est un enseignement, une doctrine qui cherche à nous éveiller à son propre état de conscience ; c’est ce qu’il affirme dans l’évangile de Jean : « là où je suis, je veux que vous soyez aussi. L’esprit que le Père m’a donné, je vous l’ai donné aussi : moi en vous, vous en moi »


    Le Royaume :

    Jésus nous invite à prendre conscience de notre origine incréée, de notre liberté sans limites au coeur des difficultés de la vie. Il faut nous éveiller à la Réalité absolue ou Divine à l’image du Père. Ainsi le Royaume, c’est le règne de l’Esprit en nous. C’est dans cette reconnaissance spirituelle partagée que nous devenons Frères et Soeurs en Humanité.

     

    LA NON DUALITE:

    - « Rendre à César ce qui appartient à César…» : on ne peut pas vivre dans la dualité ; c’est invivable ; on ne peut aimer et haïr en même temps. Il s’agit seulement de mettre chaque chose à sa place dans l’ordre : « rendre à César ce qui appartient à César, et rendre à Dieu ce qui appartient à Dieu».

    La dépendance – dicton de sagesse :

    Il ne s’agit pas de réduire l’un à l’autre, car nous serions alors dans la confusion. Il ne faut pas entrer dans le débat qui oppose matérialiste et spiritualiste car ils ne sont pas de même nature. Il faut récuser la dépendance, et le manque d’autonomie qui peut exister dans les rapports matière et esprit, chair et âme .La dépendance, la confusion empêche de vivre chaque niveau de l’Etre.


    Dicton de sagesse :

    L’Homme sage sait tirer de son trésor du vieux et du neuf ; c’est-à-dire la dualité qui est le climat de la conscience ordinaire.


    L’unification :

    Atteindre la Gnose c’est parvenir à nous unifier ; la non dualité c’est le repos, la paix. Ce qui paraissait contradictoire devient complémentaire : être dans le présent en totalité à chaque instant.


    Conscience ordinaire= dualité :

    La conscience ordinaire, c’est la dualité.

    La présence de soi – le passage :

    La pratique de la non dualité libère l’espace de l’instant. La présence à soi-même provoque l’ouverture d’un « passage » et libère l’éternel présent.

    « Je suis celui qui est »

    Le gnostique est le fils de l’ « instant ».


    La quête :

    Reconnaître le moment présent, l’éprouver, le goûter, dans toutes ses dimensions matérielles et spirituelles et dans ce qui touche le soi au-delà de l’espace et du temps ; C’est le sens de la « queste ». Chercher pour trouver.


     

     Exemples de recherche gnostique :


    Mont Athos :

      Pour les moines du Mont Athos, le but de la vie chrétienne est de faire l’expérience de la lumière incréée, celle qui a brillé dans le buisson ardent au Mont Thabor et au jour de la résurrection.


    Orthodoxe Russe :

      Pour Séaphim de SAROV , moine orthodoxe Russe, la gnose est une expérience de lumière ; une participation à son rayonnement incréé.


    Bouddhisme :

       Pour Chandogya upanishad (III,13) « la lumière qui brille au-delà de ce ciel, au-delà de tout, dans les plus hauts mondes, au-delà desquels il n’y a pas de plus haut, est en vérité la même lumière à l’intérieur de l’homme »

    e.t.c….

     

    JOHANNIQUE :

    Le témoignage:

    La Bible, prologue de Jean, nouveau testament : le témoignage de la gnose ou lumière de l’Esprit issu du Verbe, est attribué à Jean le Baptiste dans la Bible ouverte au prologue de Jean. Toutes les loges maçonniques de tous les pays sont ouvertes au prologue de Jean ; d’où le nom de loges de St Jean, et l’appellation de Gnose Johannique. Tous les Frères et les Soeurs dans cette approche de la nature de l’Esprit sont les enfants de la Lumière incréée.

     

    APOPHATIQUE :

    Dieu est caché. Le mot désigne une philosophie par la négation.

    Pae ex. lorsque Jésus demande à ses disciples : « Pour vous, qui suis-je ? » Thomas refuse de répondre : « Maître ma bouche ne peut dire à quoi tu ressembles. »

    Enseignement de Jésus :

             Jésus lui-même, lorsque Pilate lui demande : « Qu’est-ce que la Vérité ? » ; Jésus se tait. Aussi avant de dire Jésus « Il est ceci, Il est cela », il nous faut garder un profond silence, à la manière des Gnostiques, qui ne sont pas des théologiens soucieux de donner des noms à l’innommable ; le gnostique pratique « la docte ignorance » ; d’où le terme apophatique, car Dieu ne peut être défini.

    Dans le prologue il est dit par Jean :

    « Nul n’a jamais vu Dieu ;

    Le Fils unique tourné vers le sein du Père,

    Lui, l’a fait connaître »

     

    Jésus disait :

    « Si l’on vous demande : d’où êtes- vous ? Dites- leur : nous sommes nés de la

    Lumière.

    Qui êtes-vous ? nous sommes ses Fils les biens aimés du Père, le Vivant, et

    nous retournerons à la lumière »

    La Vérité :

    La vérité, l’aletia, est un processus de dévoilement : quitter ses illusions, enlever les revêtements du Soi, ou enlever les voiles qui obscurcissent la vue. Rappelons nous le symbole du voile du Sanctuaire du Temple à Jérusalem qui s’est déchiré à la mort de Jésus sur la croix. La gnose est cachée à l’intérieur de chacun de nous, dans les ténèbres de notre ignorance et de notre inconscience. Ni nu, ni vêtu, et dépouillé de tous ses métaux, ainsi est reçu le profane : le futur Franc Maçon.

    Le Dieu caché :

    « et tenebrae eam non comprehenderunt » ( et les ténèbres ne l’ont point saisie) : nous avons pris l’habitude de dire : la lumière luit dans les ténèbres et les ténèbres ne l’ont pas saisi.

    « L’OUVERT » :

    Dans le nouveau Testament, Jésus disait aussi : « le ciel est ouvert ; je suis Celui qui est issu de Celui qui est l’Ouvert ». L’ouvert, est le nom le moins blasphématoire de Dieu, celui qui l’enferme le moins. Tout le processus de transformation de l’homme est un processus d’ouverture, que ce soit physique, psychique ou spirituel. Tant qu’il y a peur, crispation, fermeture, tant que le coeur est partagé, c’est-à-dire dans la dualité, non ouvert, la lumière ne peut entrer.

     

    LA VOIE CARDIAQUE :

    Voie du coeur et de l’intelligence :

    La Gnose est une attitude du coeur et de l’intelligence, orientée vers la Divine Présence. C’est une attitude de recherche de la Connaissance, elle est intemporelle et concerne toutes les époques de l’humanité depuis sa naissance.


    Dépassement de l’ego :

    La voie cardiaque est d’aller au-delà de l’égo, dans un accomplissement de notre humanité. L’adhésion du coeur et de l’intelligence est d’une grande puissance, mais aussi une grande lucidité.


     Etre ressuscité :

    Être ressuscité, c’est demeurer dans l’amour de l’Autre et dans la profondeur de soi.

     Citation de Louis Claude de Saint Martin :

    « Le coeur est le rendez-vous et l’expression continuelle de l’âme et de l’Esprit. Ce retournement de l’être vers son centre, cette contemplation intérieure est la prière véritable ».

     

    LE CHRISTIANISME TRANSCENDANT :

     Martinez de PASQUALLY : je le cite

    « Le Christianisme transcendant est celui qui sublime et franchit la barrière de notre conscience. C’est un christianisme de révélation personnelle, qui est en totale opposition avec un christianisme dogmatique où tout est imposé de l’extérieur par une structure sacerdotale. Le christianisme Transcendant est une voie de recherche et d’accomplissement personnelle ».


    R.E.R :

    Le christianisme primitif transcendant se pratique dans une assemblée de Frères ou de Frères et de soeurs. Le rituel du Rite Ecossais Rectifié est le détenteur de cet enseignement.


    L’ecclésia :

    Ces assemblées de Frères et de Soeurs sont appelées « ecclésia », où chacun livrera son ressenti personnel dans une liberté absolue de conscience.


     

    GNOSE----> APOCALYPSE----> PAROUSIE


    Nous avons vu que la Gnose désigne une expérience de lumière de l’Esprit. Le mot apocalypse a pour sens : le dévoilement, et le mot parousie le sens de présence de l’Esprit. Ces trois mots sont très chargés de sens ésotériques. A la suite de la présentation de ce soir, nous pouvons très simplement lire ces trois mots ainsi : la lumière de l’esprit opère un dévoilement de la divine présence.

     

    CONCLUSION :

    Pour clore cette présentation de la gnose Johannique, je vais citer Jean-Baptiste WILLERMOZ

    et Joseph de MAISTRE :

    Citation J.B. WILLERMOZ :

    « Tout ce que nous savons, tout ce que nous pouvons vous révéler de ce secret, c’est qu’il

    existe encore des Maîtres dans cette science importante : vous apprendre à les chercher,

    vous dire à quels signes ils peuvent vous reconnaître, c’est satisfaire à tous nos

    engagements, et nous osons le dire, vous avoir rendu le plus important service que

    l’homme puisse attendre de ses semblables ».

    Citation Joseph De Maistre :

    « Que d’autres que leur génie appelle aux contemplations métaphysiques cherchent dans

    la nature même des choses les preuves de notre doctrine ». ( R.E.R 1782)

    Le Vendredi 22 Mars 2013

    Ludovicus I.O.Eques ad lumen quaerandum

  • LE CONTEXTE HISTORIQUE DANS LEQUEL EST NE LE RER

     

    Chronologie:  XVIIIe Siècle

    1701:

     Début de la Guerre de la succession d’Espagne (1701-1713). Quand le roi d’Espagne (qui possède aussi Milan, Naples, une partie des Pays-Bas et des colonies du Nouveau Monde) meurt sans enfant, les héritiers les plus direct se trouvent être le fils de Louis XIV ou bien le second fils de l’empereur d’Autriche. C’est le petit fils de Louis XIV, Philippe d’Anjou, qui devient Philippe V d’Espagne, mais la France se trouve aux prises avec l’Autriche et l’Angleterre qui craignent une « surpuissance » française. La Traité d’Utrecht (1713-1715) mettra fin à la guerre: Philippe reste roi d’Espagne et garde ses colonies, mais doit renoncer ses droits à la succession de France. La guerre empire une situation financière désastreuse en France (mauvaise récoltes et famine en 1709).

    1715:

    Mort de Louis XIV. La monarchie, en apparence si solide, n’est pas loin de la crise dynastique. Le fils du roi, le Grand Dauphin étant mort de maladie en 1711, ainsi que son fils et premier petit-fils en 1712. L’héritier direct du Roi-Soleil est donc le dernier fils du duc de Bourgogne, l’arrière petit fils du roi né en 1710, le futur Louis XV. Le neveu de Louis XIV, Philippe d’Orléans, assurera la régence pendant sa minorité.


    1715-1723:

    Régence de Philippe d’Orléans. A l’atmosphère solennelle et dévote qui entourait le vieux roi succède vite une ambiance nouvelle où la gaieté et les audaces abondent. La haute société accueil avec ferveur le nouveau style « rocaille » et multiplie les bals, les fêtes. La situation financière du royaume reste cependant désastreuse. Le Régent soutient l’expérience audacieuse d’un Ecossais, John Law. Selon le « système » de Law, l’augmentation de la masse monétaire produira une hausse d’activité commerciale et l’extinction progressive de la dette publique. Law introduit du papier-monnaie (1716) et crée une banque privée qui deviendra Banque Royale (1718), dont le principal investissement est la Compagnie du Missippi. Les actions montent en flèche et tombent aussitôt. Des fortunes sont créées, mais beaucoup d’autres sont détruites. Ruiné, Law fuit à Bruxelles (1720), et le Régent perd beaucoup de sa crédibilité. Il meurt brusquement en décembre 1723.

    1721:

    Fin de la peste de Marseille.  la première loge maçonnique de source anglaise a été fondée   « l'Amitié et Fraternité » à Dunkerque.

     

    1723-1774:

    Règne personnel de Louis XV. C’est un homme très privé qui supporte mal l’étiquette de la Cour. Il aime le café, les discussions entre intimes, les oiseaux et un gros chat angora. Sa femme, la reine Marie Leszcynska, lui donne 10 enfants auxquels il est dévoué, mais sa grande confidente restera sa maîtresse, Madame de Pompadour, grande patronne des arts et protectrice de l’Encyclopédie. Son règne se caractérise par des problèmes fiscaux et politiques et par des tentatives de réforme sporadique. En politique étrangère, la rivalité avec l’Angleterre mènera à la Guerre de Sept Ans. A l’intérieur de la France, l’opinion publique subit l’influence des critiques des philosophes contre un pouvoir « arbitraire. » En somme, pourtant, la France connaîtra une hausse du niveau de vie (essor de l’alphabétisation, disparition des famines). La langue, l’art, et le goût français sont l’objet de l’admiration de toute l’Europe.

    1728:

    les francs-maçons français décident de reconnaître comme « grand maître des francs-maçons en France », Philippe, Duc de Wharton

    1734:

    Voltaire, Lettres philosophiques. Voltaire prône les avantages de la vie politique et culturelle anglaise (monarchie constitutionnelle, tolérance religieuse, noblesse commerçante).

     1736:

    Le chevalier de Ramsay prononce un discours développant l'idée d'une origine chevaleresque de la franc-maçonnerie.

    1751:

    Publication du premier tome de L’Encyclopédie de Diderot et d’Alembert.

    1755:

    Tremblement de terre à Lisbonne. Le désastre provoquera un débat dans toute l’Europe sur la providence divine et inspirera en partie le conte Candide de Voltaire (1759).

              Rousseau, Discours sur les origines de l’inégalité.

    1756-1763:

    La France doit céder à l’Angleterre presque toutes ses colonies : le Sénégal, le Canada, la rive gauche du Mississippi. La France conserve les Antilles et ses ports en Inde.

    1757:

    Tentative d’assassinat de Louis XV par Damiens. Le supplice public de Damiens par écartèlement deviendra un symbole du pouvoir brutal de la monarchie absolue.

    1758:

    Condamnation de l’Encyclopédie pour irréligion. Le mouvement « antiphilosophique » atteint somme maximum. Avec l’appui de Madame de Pompadour et quelques ministres éclairés, Diderot réussira à publier les derniers tomes sous « privilège tacite » ou permission non-officielle. (La publication s’achèvera en 1772.)

    1761:

    Rousseau, La Nouvelle Héloïse. Roman de sentiment, étude psychologique, et vision sociale, ce sera le best-seller de l’époque.

    1762:

    Rousseau, Emile ou l’éducation ; Du contrat social.

    1773:

    « LA GRANDE LOGE DE FRANCE » devient « le Grand Orient de France », qui regroupe quelque 600 loges

    1774-1792:

    Règne de Louis XVI. Le fils de Louis XV hérite d’un royaume politiquement affaibli. Il renvoi les ministres réformateurs mis en place par son père ; ses propres tentatives de réforme échoueront devant une opposition hétéroclite. Deux tendances antagonistes se dessinent, entre lesquelles le roi hésitera sans cesse : d’un côté les philosophes et nobles libéraux, qui recommandent l’égalité de tous devant l’impôt, le libéralisme économique, et les réformes juridiques et éducatives au nom du progrès. A l’opposé, les milieux privilégiés, le haut clergé, la noblesse d’épée et les hauts magistrats ou noblesse de robe, qui sont hostiles aux réformes fiscales et qui mènent une sorte de « réaction nobiliaire » durant tout le règne.

    1776-1781:

    Guerre d’indépendance américaine. Paradoxalement, le redressement militaire et diplomatique de la France survient au moment où la monarchie semble s’enliser dans des difficultés intérieures graves. Ce relèvement diplomatique accélère la crise intérieure dans la mesure où les fortes dépenses entraînées par la guerre viennent s’ajouter à la dette. D’Amérique, enfin, souffle un vent libéral : de grands textes constitutionnels où il est question de liberté, de droits, de souveraineté du peuple, de la limitation et de la séparation des pouvoirs… circulent dans les milieux éclairés.

    1785-1786:

      L'affaire du collier de la reine.  Quoique parfaitement innocente, la reine Marie-Antoinette est impliquée dans ce scandale; elle devient l'objet d'attaques virulentes dans les pamphlets qui circulent à Paris.  D'une grande beauté, la reine est gracieuse, mais frivole, irréfléchie et dépensière--et de plus en plus impopulaire.

    1788:

    Crise financière. Convocation des Etats-généraux.

    1789:

    La Révolution.

    • 17 juin : le Tiers Etat se proclame Assemblée nationale
    • 20 juin : Serment du Jeu de Paume
    • 14 juillet : la prise de la Bastille
    • 4 août : l’abolition des privilèges
    • 26 août : Déclaration des droits de l’homme

    Il y eut en des francs-maçons dans tous les camps. Ainsi le Duc de Luxembourg, bras droit du Grand Maître et initiateur de la fondation du Grand Orient de France, émigre dès juillet 1789. Une loge aristocratique comme « La Concorde », de Dijon se saborde dès août 1789. Le Grand Maître du Grand Orient lui-même, devenu « Philippe-Égalité » renie publiquement la maçonnerie en 1793, peu de temps avant de finir sur l'échafaud. Et si le Grand Orient proclame son attachement à la forme démocratique de gouvernement dès janvier 1789, il est contraint de cesser ses activités par la Terreur de 1793 à 1796. Alors qu'on dénombrait près de 1000 loges à la veille de la Révolution, 75 loges seulement seront en mesure de reprendre leurs travaux en 1800.

    1790:

    Constitution civile du clergé. Révolte des Noirs de Saint-Domingue.

    1791:

    Déclaration de la monarchie constitutionnelle et de l’Assemblée législative. La famille royale fuit Paris et est arrêtée à Varennes.

    1792:

    Déclaration de guerre à l’Autriche (pays de la reine Marie-Antoinette). Guerre de la coalition européenne contre la France. Poussée par le parti Girondin et son chef Danton, l’Assemblée se transforme en Convention. Proclamation de la République et du calendrier républicain : mené par le parti Jacobin, la Révolution entre dans une phase de radicalisation progressive. Procès de Louis XVI. Les Jacobins demandent la peine de mort ; ils accusent les Girondins de modérantisme.

    1793 Janvier :

    Exécution de Louis XVI. Chute des Girondins. Appuyé par les militants révolutionnaires de Paris (les « sans-culottes »), le Comité de Salut Public, peuplé de Jacobins et présidé de Maximilien de Robespierre, domine la Convention. Été : l’insurrection contre-révolutionnaire éclate dans la Vendée. Exécutions en masse à Paris et en province. Automne : exécution de Marie-Antoinette et des révolutionnaires féministes Manon Roland et Olympe de Gouges.

    1794:

    Sous Robespierre, la Convention proclame la Grande Terreur : suspension des droits civils, tribunaux révolutionnaires, épurations, exécutions. Avril : exécution de Danton. Robespierre s’isole de plus en plus ; d’autres membres du Comité complotent contre lui. Le 27 juillet (9 thermidor selon le calendrier révolutionnaire) Robespierre est arrêté, puis guillotiné le lendemain.

    1794-1799:

    C’est une longue phase de reflux. La vague révolutionnaire et populaire s’épuise tandis qu’une opposition royaliste réapparaît. D’abord, la « réaction thermidorienne » mène une nouvelle terreur contre les Jacobins ; la Convention conclut la paix avec les insurgents de la Vendée et les autres pays Européens, mais n’arrive pas à rétablir l’ordre économique. Une nouvelle constitution inaugure le Directoire (1795-1799), mais les contrastes sociaux, la situation économique et les tensions politiques augmentent. Le 18 Brumaire de l’an VIII (9 novembre, 1799), un héros militaire, le général Napoléon Bonaparte organise un coup d’état et proclame un nouveau gouvernement, le Consulat. La Révolution est terminée.

    (Chronologie établie avec l'aide de Daniel Rivière, Histoire de la France (Paris : Hachette, 1986),